La Russie, ce pays mal connu. Loin des clichés, levons le voile sur certains réalités de la ville de Moscou actuelle.
Une première chose qui choque : ce pays, qui est censé s’être débarrassé du communisme en 1989, en est en fait encore extrêmement marqué. Que ce soit les HLM géants de l’époque soviétique, qui existent encore en masse dans les banlieues lointaines de Moscou. Ou les symboles communistes qui sont encore visible sur certains bâtiments. Imagine t-on aller en Allemagne et trouver encore des symboles nazis sur un bâtiment administratif en activité ? Pourtant, ces symboles sont encore courants en Russie. Ce n’est pas pour rien que le parti communiste reste année après année une force importante du paysage politique russe, avec des chiffres supérieurs à 10%. Le tombeau de Lenine se visite encore, comme à l’époque : comme pour les symboles, imagine t-on un tombeau d’Hitler ? Pourtant ce sont les deux plus gros monstres sanguinaires du 20e siècle (Mao complétant la brochette).
Dans ces conditions, on comprend mieux les paroles de la Sainte Vierge disant que la Russie répandrait ses erreurs.
Autre exemple : la gare de Leningradsky a gardé ce nom.
Les femmes russes
Un autre cliché : les femmes russes sont des belles blondes très minces. Rassurez-vous, il n’en est rien. S’il y a bien évidemment plus de blondes que par chez nous, cela reste minoritaire. Surtout, comme leurs compatriotes masculins, les femmes russes ont pour beaucoup des visages froids et assez antipathiques. C’est un pays où l’on sent bien que la sociabilité et la gentillesse n’ont aucune importance. Par contre, au niveau des jeunes femmes, on retrouve un comportement proche de celui des japonaises, et j’ai même trouvé, pire : une superficialité terrifiante à se prendre en photo dans des poses de style manga, en robe courte, par sa meilleure amie. Twitter ou Instagram semblent avoir décérébré la jeunesse. Et pourtant, notre visite était loin d’être en plein été.
Tous des alcooliques ?
Un autre cliché, rendu plausible par un chef d’état comme Eltsine : les russes sont tous des alcooliques. Du moins dans les grandes villes, il n’en est rien. Il est très clair que le problème de l’alcoolisme, réel, a été pris à bras le corps par les autorités. Absolument personne ne se déplace avec de l’alcool à la main (à l’opposé de l’Angleterre, par exemple). L’alcool est relativement cher dans les restaurants, sûrement suite à des taxes. Dans un état policier, cela parait logique, mais les gens se tiennent à carreaux, y compris pour l’alcool.
La vie des gens
Les moscovites aiment prendre le métro. Il est bondé. Mais ce sont les gens « normaux ». Les riches ont des voitures puissantes, dont la concentration semble rivaliser avec la Suisse ou le Luxembourg. La ville semble avoir été conçue pour la voiture, avec des avenues très larges. Il n’en reste pas moins, que dans la rue, ou dans le métro, les gens sont d’une impolitesse notoire : ils peuvent vous pousser pour passer, vous bousculer, sans s’excuser le moins du monde. Il faut sans doute, ici aussi, y voir une conséquence du communisme qui pousse, de façon ironique, à l’individualisme (je sauve ma peau, débrouille toi pour la tienne ou cela signifie que tu es un loser). En relief aussi, on comprend que les russes sont friands d’homme fort (salut, Poutine !) et qu’il n’y a aucune pitié pour les faibles. Les têtes des hommes dans la rue sont régulièrement flippantes, on a peur d’être enlevé par un gang de mafieux, alors qu’il s’agit juste de passants lambda et que la ville est une des plus sûres que nous ayons jamais visité.
Le cliché du froid est à revoir aussi : si bien évidemment il fait froid en hiver, le climat de Moscou se rapproche de celui de Montréal : très chaud en été, et comparable à celui de la France à la mi saison.
Inutile de préciser que les russes sont éminemment nuls en anglais : contrairement à ce qu’on pourrait penser en étant dans la capitale, leur niveau est souvent totalement nul. Y compris dans les restos. Parlant de resto, c’est incroyable de voir comment le Burger est devenu l’emblème du pays : les russes en raffolent. Les restos classes vendent des burgers. Il y en a dans les belles rues de Moscou, qui ne manque d’ailleurs pas de boutiques d’ultra luxe. C’est d’autant plus étonnant que le cliché dit que les russes ont une gastronomie forte : mais c’est entièrement faux. Il faut croire que là aussi, la fin du communisme y est pour quelque chose : Mc Donald’s a pendant longtemps été le symbole de l’accès au libéralisme et à la société de consommation, dans un pays où aller au restaurant n’était même pas envisageable. Du coup les restos servent très majoritairement de la cuisine européenne ou asiatique, mais pas russe. Une exception notable est la chaine Teremok.
Bonne visite de la Russie !
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